Communiqué du 28 août 2020 Conférence de presse du Premier ministre

, par udfo58

Faisant suite à la conférence de presse du Premier ministre accompagné des ministres de l’éducation nationale et de la santé, l’UD Force Ouvrière de la Nièvre soutien que les prescriptions d’ordre public, relatives à la santé de la population, relèvent de la responsabilité des pouvoirs publics.

A Force Ouvrière nous sommes des syndicalistes et non des épidémiologistes !

Nous rappelons que leur mise en œuvre sur les lieux de travail relève de la seule responsabilité des employeurs au titre de leurs obligations quant à la santé des salariés.

Pour autant, l’UD FO de la Nièvre réitère dans le même temps le rôle essentiel des syndicats et représentants du personnels en matière de prévention et de protection de la santé et sécurité au travail, en général et dans le cas particulier de l’épidémie de Covid-19.

Elle rappelle qu’elle dénonce toujours à ce titre les dispositions des ordonnances travail qui ont conduit notamment à la suppression des CHSCT et à la réduction des moyens des instances représentatives du personnel et revendique l’impérieuse nécessité de les rétablir.

En outre, l’UD FO 58 affirme que les dispositions sanitaires ne doivent pas conduire à porter atteinte aux libertés syndicales et rappelle que le droit de manifester en est un élément essentiel.

Concernant la systématisation du port des masques au travail, l’UD FO 58 réaffirme que leur prise en charge financière doit relever des pouvoirs publics et des entreprises et conteste que cela ne soit pas systématiquement le cas pour les élèves.

Concernant les conséquences économiques et sociales, l’UD FO 58 constate que les mesures de soutien à l’activité dont l’activité partielle, se traduisent par des aides budgétaires massives aux entreprises (470 milliards € auxquels doivent s’ajouter 100 milliards € au titre du plan de relance).

Elle réitère sa revendication que les aides publiques soient, d’une manière générale, évaluées quant à leur efficacité sur l’emploi, conditionnées systématiquement à l’interdiction des licenciements et du versement de dividendes et contrôlées en conséquence.

Elle estime indispensable que le plan de relance conduise au maintien et à la relocalisation d’industries et de services et s’accompagne d’une action résolue contre la spéculation boursière improductive et l’évasion fiscale, ainsi que de la responsabilisation des donneurs d’ordre sur les sous-traitants.

L’Union Force Ouvrière de la Nièvre constate et dénonce des effets d’aubaines dans le contexte actuel qui permettent aux entreprises à des restructurations et suppressions d’établissements et d’emplois.

De plus, l’UD FO de la Nièvre s’inquiète de la recrudescence des licenciements individuels, confirmant ainsi un autre effet d’aubaine occasionnée par l’état d’urgence sanitaire !

L’UD FO de la Nièvre réaffirme aussi que la relance de l’activité économique doit s’appuyer sur la préservation des emplois, des salaires (elle revendique le maintien des salaires dans le cadre de l’activité partielle) et leur augmentation (notamment le SMIC qui concerne directement de très nombreux salariés, en particulier des TPETrès petites entreprises — et le point d’indice dans la Fonction publique).

A ce titre, à l’image de ce qui a été obtenu pour le secteur de la santé, FO 58 réitère sa revendication d’une revalorisation d’ensemble des métiers et emplois dits de la « Deuxième ligne » (des services à la personne, des caissières et salariés du commerce, aux transporteurs, en passant par les éboueurs, salariés des entreprises de sous-traitance notamment dans la propreté, ...).

L’UD FO 58 tient rappeler que l’augmentation des salaires n’est pas l’ennemi de l’emploi, bien au contraire, puisque la solidité du PIB dépend directement du niveau de la consommation des ménages, et par conséquent du niveau de leur pouvoir d’achat.

Alors que le chômage et le sous-emploi (emplois précaires et à temps partiel imposé) atteignent des niveaux records, l’UD FO 58 dénonce l’incitation au « travailler plus » du MEDEF et du gouvernement soit en remettant en cause la durée légale du travail de 35 heures soit en reculant l’âge de départ à la retraite, et réaffirme sa position pour l’abandon de la réforme de l’assurance chômage comme du projet de « système universel de retraite par points ».

L’urgence pour l’UD FO de la Nièvre est de s’assurer du droit à un véritable emploi à temps plein pour toutes et tous à égalité.