Bourse du Travail Discours du 1er mai 2021

, par Eric

L’importance de notre Maison, celle de tous les salariés du département.

Si cette année nous prenons la parole devant la Bourse du Travail, c’est afin de rappeler l’importance du 1er mai pour l’ensemble des travailleurs, mais également pour Notre Maison, celle de tous les salariés du département.

Il existait rue du Vertpré, à Nevers, une maison du Peuple, regroupant les locaux des syndicats, une salle des fêtes et un restaurant populaire, cet édifice fut détruit par les bombardements de juillet 1944.

La ville allait donc recevoir de l’Etat, une indemnité pour dommage de guerre, avec à charge pour elle de reconstruire une Maison pour les organisations syndicales.

Selon le maire de l’époque :
« c’est avec un soin et une lenteur tout administrative que le dossier fut élaboré afin d’obtenir les indemnités dues pour ce dommage de guerre ».
En attendant les organisations syndicales, qui déjà demandaient à être relogées dans un même endroit, s’installèrent dans un provisoire qui allait durer plus de quinze ans.

Enfin le 1er mai 1962 fut posée la première (et unique) pierre de ce qui allait devenir la Bourse du Travail que nous connaissons.

Deux ans de travail furent nécessaires pour l’édification des sept étages.
Le 1er mai 1964, c’est-à-dire vingt ans après le bombardement, l’inauguration eut lieu au cours de laquelle les organisations syndicales se virent remettre les clefs des 2000 mètres carrés de bureaux et salles de réunion.

Pour conclure, je citerai Mr RAMEY maire de Nevers qui en ce 1er mai 1964 déclarait :
« je n’ignore pas que certains esprits chagrins ont chuchoté que c’était peut-être là dépense superflue.
Nous sommes restés sourds à ces esprits attardés, fermés aux réalités sociales de notre époque. »

En ce 1er mai 2021, ces paroles résonnent d’une étrange actualité….. Alors que nous apprenons que Nos Locaux sont vendus dans un but purement lucratif ; nous affirmons que NON … loger les syndicats n’est pas une dépense superflue !!! N’en déplaise aux esprits chagrins et attardés…