Il y a 150 ans, la Commune Ils étaient Tous des Communards

, par Eric

Les communards sont un mélange de toutes les tendances progressistes, socialistes, révolutionnaires de l’époque. Et il n’y aura pas de querelles de tendances, de factions. On retrouve des descendants des jacobins, des blanquistes, des guesdistes, des socialistes internationalistes, des anarchistes proudhoniens et bakouninistes. Mais ils sont d’abord et avant tout des communards, unis par leur volonté de construire une société démocratique et égalitaire.

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Dans le gouvernement élu de la Commune, quarante membres appartiennent au courant post-jacobin, dix-sept sont des socialistes internationalistes et douze des blanquistes.

L’histoire en quelques grands noms

Parmi les héritiers de Robespierre, beaucoup ont participé aux révolutions de 1848 (février et juin).
Charles Delescluze sera fusillé sur une barricade le 25mai 1871 à 62 ans, l’avocat Charles Gambon ainsi que le pharmacien Jules Miot seront condamnés à mort par contumace, d’autres, comme le journaliste Félix Pyat, fondateur du journal Le Vengeur, choisiront l’exil et ne reviendront en France que bien des années plus tard.
Chez les Blanquistes, Auguste ne peut participer à la Commune, étant encore emprisonné, arrêté le 17mars.
Le procureur Raoul Rigault sera fusillé le 24 mai, près du Panthéon.
Émile Eudes, élu général de la Commune, parviendra à fuir la répression versaillaise et à s’exiler.
L’ouvrier fondeur Émile-Victor Duval, élu au Conseil de la Commune, sera fusillé le 4 avril.

Chez les anarcho-internationalistes on compte l’ouvrier relieur Eugène Varlin, il sera fusillé.
D’autres aussi deviendront des figures de la Commune :
le journaliste-écrivain Jules Vallès, l’ouvrier teinturier Benoît Malon ou encore l’ouvrier bijoutier juif hongrois Léo Frankel. Sans oublier Louise Michel, Guiseppe Garibaldi ainsi que le colonel Louis Rossel, fusillé à 27 ans...

Entre Clamecy et Auxerre

Né en 1840, à Mailly-la-Ville dans l’Yonne, fils d’un vigneron carrier tailleur de pierres surnommé Camélinat le rouge, Rémi Zéphirin Camélinat travaille chez un fabricant de tubes de cuivre, puis comme ouvrier bronzier.
Il devient l’un des principaux dirigeants syndicaux des ouvriers du bronze, dont il anime, en 1867, une grève victorieuse.
Fondateur de l’Association internationale des travailleurs (AIT), il participe, en 1866 à Genève au 1er congrès de celle-ci.
Dès septembre 1870, il est un des membres actifs du Comité central républicain des Vingt arrondissements de Paris.
Membre du conseil fédéral parisien de l’AIT, il prend part activement à la Commune.


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