Plan de relance Noel avant l’heure pour les actionnaires et le patronat !

, par udfo58

Jamais rentrée sociale n’aura été plus incertaine. Le virus de la peur est à l’œuvre : Peur de la contamination, Peur de perdre son emploi, Peur de ne pas pouvoir régler l’ensemble de ses factures, Peur parfois de ne pas pouvoir payer des études à ses enfants,

La peur isole, la peur divise, la peur tétanise...

Nul doute que le pouvoir politique a tout intérêt à continuer à favoriser sa propagation... !

La liste des plans de licenciements s‘allonge de jour en jour alors même que les mesures dérogatoires au code du travail s’éternisent ainsi que les dispositifs liberticides. II en est de même des aides publiques aux entreprises qui atteignent des records historiques et stratosphériques au travers du plan de relance que le gouvernement vient de présenter ! C’est donc toujours le même catéchisme économique qui prévaut !

En premier lieu, l’Union Départementale Force Ouvrière de la Nièvre relève que les 100 milliards € déjà annoncés, qui s’ajoutent aux 470 milliards € des mesures d’urgence, consistent pour beaucoup, tel un puits sans fond, en aides publiques aux entreprises.

Or, si les mesures telles que l’activité partielle, et aujourd’hui l’activité partielle de longue durée, ont vocation à préserver l’emploi, l’UD Force Ouvrière de la Nièvre constate et conteste que l’ensemble des aides, dont les mesures d’aides directes à la trésorerie, les baisses d’impôts et exonérations de cotisations, ne soient pas conditionnées et contrôlées au non- licenciements.

L’UD Force Ouvrière 58 rappelle que l’on a trop souvent connu des situations où sous la pression des actionnaires, des dirigeants n’ont pas hésité au terme du bénéfice d’aides publiques diverses, dont le CICE, à stopper ou délocaliser en tout ou partie des activités et supprimer les emplois associés.

L’UD FO 58 estime indispensable que des dispositifs de contrôle et de sanctions soient prévus contre les opérations de captation des aides publiques à des fins d’optimisation fiscale ou de rémunération des actionnaires, notamment de la part de donneurs d’ordres sur les sous-traitants ou les fournisseurs, dont sont alors victimes plus souvent des PME, TPE et leurs salariés.

S’il est nécessaire d’assurer aux jeunes en apprentissage et formation en alternance d’obtenir des contrats, pour l’UD FO 58 il faut empêcher les effets de substitution, en évitant les effets de turn-over sur ces emplois subventionnés et en vérifiant que ces contrats débouchent sur de véritables emplois en CDI.

Pour l’UD FO 58, l’affirmation du Premier Ministre d’assurer la soutenabilité des finances publiques sans augmenter les impôts ne doit pas se traduire par des mesures d’austérité sur les ménages. Elle réaffirme en particulier que le salaire n’est l’ennemi ni de l’emploi ni du climat, et estime légitime et nécessaire l’ouverture de négociations sur les salaires à tous les niveaux, auxquelles ne peuvent se substituer les dispositifs de participation et intéressement, exonérés de cotisations sociales qui fragilise dangereusement le financement de notre Sécurité sociale.

L’UD FO 58 rappelle qu’elle estime indispensable une réforme d’ampleur de la fiscalité, dominée par les dispositifs les plus injustes car non assis sur le niveau de la richesse de chacun de type taxe (TVA, CSG), en rétablissant et en renforçant la progressivité de l’impôt.

Et, comme elle n’a de cesse de l’affirmer depuis la crise sanitaire, l’UD FO 58 revendique que soit mise en œuvre — à l’image de ce qui a été négocié et obtenu dans le secteur de la santé — la revalorisation d’ensemble des métiers et emplois dits de la « deuxième ligne » (du commerce (dont les caissières), de la distribution, les salariés des transports, les manutentionnaires, les salariés des services à la personne, à domicile notamment, en passant par les salariés de la sous-traitance, en particulier du nettoyage — propreté, de la prévention — sécurité, sans oublier les agents des services publics).

Pour l’UD FO 58, il est primordial et indispensable que le gouvernement abandonne son sinistre projet de réforme des retraites par points et non pas le reporter en 2021 pour des raisons de pure stratégie politicienne.

Aussi, pour l’UD FO 58, il est indispensable de défendre les services publics sans lesquels la République n’a ni corps ni cœur !

Pour l’UD FO 58, la responsabilité syndicale de notre confédération est de trouver la voie et les moyens de la résistance et de la reconquête, même si rien ne se fera spontanément et ni facilement. C’est ce que devra déterminer en premier chef notre prochain CCN des 23 et 24 septembre prochain.

Vivre c’est lutter à l’image des hospitaliers. La résignation est un suicide quotidien !

Dépasser la peur, donner confiance dans l’action collective, oser pour ne pas subir, telle sera notre démarche comme toujours.

Il nous faudra collectivement beaucoup de courage, de lucidité et d’unité dans les jours et les mois qui viennent pour construire un monde ou la répartition et la redistribution des richesses par les salaires sera enfin effective !