Il y a 150 ans, la Commune Un printemps pour les droits

, par Eric

La Commune, qui dès le départ organise sa défense, met en place une armée populaire. Elle abolit par ailleurs le service militaire et la conscription, préférant une armée de volontaires, dans l’esprit des soldats de l’an II, comme en 1792.  [1]

La Commune dispose de 60000 hommes, mais seulement 20000 sont des combattants aguerris, qui tiennent les barricades jour et nuit.

Cette photo est à l’image de la Garde Nationale Fédérée, des hommes très jeunes ou déjà dans la force de l’âge. Au centre, le petit barbu en chapeau rond est Eugène Pottier, élu du IIe arrondissement et qui écrira plus tard les paroles de l’Internationale.

La Garde nationale, créée sous la Révolution, s’organise en bataillons par arrondissements qui se fédèrent, d’où le terme de fédérés.
Ils sont dirigés par le Comité central de la Garde nationale, installé à l’Hôtel de Ville. Elle offre son commandement à Garibaldi (1807-1882), mais ce dernier refuse, préférant que la défense de Paris soit organisée par des Parisiens.
Les grades sont maintenus mais les officiers sont révocables.

Des mesures sociales pour les travailleurs

Dès les premiers jours la Commune organise le secours aux plus pauvres, décrète la remise des loyers échus, un moratoire des échéances des petits commerçants, réquisitionne les logements laissés vacants par les bourgeois partis à Versailles, restitue gratuitement les objets déposés par les plus pauvres au Mont-de-piété.
La Commune met aussi en avant l’association de producteurs organisés en coopératives.
Elle réquisitionne les ateliers abandonnés par leurs patrons et les met en autogestion.
Le travail de nuit est supprimé pour les ouvriers boulangers, ainsi que toutes retenues sur salaire.
Le 5 avril 1871 elle organise un service de l’emploi pour les chômeurs.
Trois jours plus tôt elle avait voté la séparation de l’Église et de l’État, bien avant la loi de 1905, avec la mise en place d’un enseignement laïc, gratuit et obligatoire.
À la mi-mai, le salaire des instituteurs est doublé avec égalité de traitement entre hommes et femmes. Une commission spéciale est constituée pour l’enseignement des filles, à laquelle participent de nombreuses communardes.
Et tout cela en seulement soixante-douze jours.


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